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Naples, ville travestie, entre Pasolini et Patroni Griffi

Gius Gargiulo, Ed. Michel Houdiard

Publié le 2 novembre 2015 Mis à jour le 21 mars 2017
Naples, ville orientale et européenne, et ensuite italienne, au cours de son histoire plurimillénaire, se présente sous le signe d’une charmante ambiguïté, comme ville liminale, entre la terre et la mer, marginalité et centralité, lieu travesti de virilité matriarcale et de douceur éphébique méditerranéenne. La ville semble l’emplacement d’une tribu restée pure et préservée à travers le temps, comme l’avait évoquée Pasolini dans ses ouvrages et notamment dans son Décaméron, tourné à Naples avec des acteurs napolitains et en « langue » napolitaine au début des années 1970. Ou bien à la même époque, Naples se met en scène, visuellement excitante, comme New York. Première localité “je-m’en-foutiste”, postmoderne, selon la vision artistique du dramaturge, romancier et cinéaste, Giuseppe Patroni Griffi. Ce livre trace une réflexion sur Naples et son identité anthropologique “travestie”, à travers les aspects contradictoires du Décaméron “napolitain” de Pasolini et les ouvrages de Patroni Griffi, axés sur le personnage du femminiello-travesti.

Gius Gargiulo, narratologue, cinéaste et dramaturge, est Maître de Conférences HDR à l’UFR LCE et au Laboratoire MoDyCo/CNRS de l’Université Paris Nanterre. Ses recherches portent sur la littérature érotique « sous le manteau » au XVIIIe siècle, sur les ouvrages de Giacomo Casanova de Seingalt, sur les modalités narratives cinématographiques, multimédias et sur les études italiennes. Il a traduit et publié l’édition critique du Polémoscope de Casanova (Edizioni dell’Orso, 2003);  Terrorismes: l’Italie et l’Allemagne à l’épreuve des années de plomb, en collaboration avec Otmar Seul (Houdiard 2008); Transductions: du western américain au western italien, (Attal 2011) Langue, langage et codes narratifs des sagas (Attal 2013), Footsophie (Houdiard 2014).

Mis à jour le 21 mars 2017